Mécanisme de la régulation du fonctionnement testiculaire

Dans cette séquence, vous découvrirez le mécanisme de la régulation du fonctionnement testiculaire. On va présenter le mécanisme de la régulation sous forme d’un schéma de synthèse.


Mécanisme de la régulation du fonctionnement testiculaire
Mécanisme de la régulation de l'activité testiculaire


I- Explication complète: Lien direct


II- L'essentiel de ce qu'il faut retenir:


1- Organes mis en jeu dans la régulation du fonctionnement testiculaire:

Mécanisme de la régulation du fonctionnement testiculaire


Le contrôle du fonctionnement testiculaire fait intervenir l'hypothalamus, l'hypophyse antérieure aussi appelée lobe antérieure de l’hypophyse, ou antéhypophyse, ou adénohypophyse, et les gonades qui sont les testicules. 


2- Relation hypothalamus-hypophyse antérieure

        
                     Régulation du fonctionnement testiculaire

Les neurones hypothalamiques agissent sur l’hypophyse antérieure, lorsqu’ils sont stimulés électriquement, c’est-à-dire par des messages nerveux.

Les neurones hypothalamiques stimulés libèrent dans le sang une substance: la GnRH ou gonadolibérine. La GnRH est donc une neurohormone. 

La GnRH est transportée par le sang pour arriver jusqu’aux cellules-cibles localisées au niveau de l’hypophyse antérieure. La GnRH se fixe sur des récepteurs spécifiques des cellules-cibles de l’antéhypophyse et stimule la sécrétion de deux hormones nommées gonadostimulines ou gonadotrophines. La LH et la FSH. 

Vous devez retenir qu’il ya sécrétion normale de FSH et de LH quand la GnRH est sécrétée par l’hypothalamus de façon pulsatile.


3- Relation hypophyse antérieure-testicules

On va maintenant présenter la relation entre l’hypophyse antérieure et les testicules.

L’hypophyse antérieure contrôle les fonctions du testicule par deux hormones en même temps: la LH et la FSH. Les cellules-cibles de la LH sont les cellules de Leydig, aussi appelées cellules interstitielles. 

La LH stimule la sécrétion par ces cellules d’une hormone: la testostérone. À la puberté, la testostérone assure la mise en place des caractères sexuels secondaires. Vous allez voir ultérieurement que la testostérone stimule la spermatogenèse en conjonction avec la FSH. 

Les cellules-cibles de la FSH sont les cellules de Sertoli. La FSH stimule la sécrétion par ces cellules d’une protéine appelée ABP. L’ABP est une protéine de liaison qui va prendre en charge la testostérone. Il en résulte la formation d’un complexe testostérone-ABP. Donc l’ABP assure le transport de la testostérone vers les cellules germinales et la lumière des tubes séminifères. 

L’ABP a une grande affinité pour la testostérone qui sera transporté vers les cellules germinales. Il en résulte une augmentation de la concentration de la testostérone, ce qui stimule la spermatogenèse.

4- Rétrocontrôle testiculaire


                        Le rétrocontrôle testiculaire


La question qui se pose: que se passe-t-il si le taux de la testostérone devient supérieur à la valeur de référence? C’est-à-dire la production de la testostérone par les cellules de Leydig atteint un certain seuil qui dépasse la valeur normale. 

Dans ce cas la testostérone exerce un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. La testostérone envoie un rétrocontrôle négatif à l’hypothalamus ce qui inhibe la production de GnRH. 

La testostérone envoie un rétrocontrôle négatif à l’hypophyse antérieure ce qui inhibe la production de LH. En conséquence les cellules de Leydig sont moins stimulées. 

Il en résulte une diminution de la production de la testostérone et donc le retour à la valeur normale. Ce rétrocontrôle négatif dit encore feed-back négatif ou rétroaction négative, assure la stabilité de la sécrétion de la testostérone. 

Les cellules de Sertoli sécrètent une hormone appelée inhibine. L’inhibine exerce un rétrocontrôle négatif sur la synthèse et la sécrétion de FSH. Il en résulte une inhibition de la sécrétion de FSH. Le but de cette rétroaction négative est de maintenir la production des spermatozoïdes à une valeur normale. 

À l'inverse, si la concentration de testostérone diminue, il y a production accrue de gonadostimulines. Le taux de testostérone ne varie ainsi que dans des limites étroites. Ce mécanisme permet aux testicules d’autoréguler leur propre fonctionnement. 

Ainsi les écarts éventuels de la testostéronémie par rapport à la valeur de consigne sont automatiquement corrigés. Elle est ainsi constante. 

L´hypothalamus est donc un capteur et un centre intégrateur car il intègre en permanence des stimuli de l´environnement externe ou interne, nerveux ou hormonaux qui modulent la sécrétion pulsatile de GnRH et donc le fonctionnement de tout l´axe gonadotrope.


5- Schéma de synthèse de la régulation de l'activité testiculaire:


  Mécanisme de la régulation du fonctionnement testiculaire: schéma de synthèse

6- Rôles physiologiques des cellules de Leydig et des cellules de Sertoli

À partir de ce schéma de synthèse, on peut déduire les rôles physiologiques de cellules de Leydig et des cellules de Sertoli. 

  • Rôles physiologiques des cellules de Leydig.

Activation de la spermatogenèse par l’intermédiaire de la testostérone, et exercent un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de LH et de GnRH par l’intermédiaire de la testostérone. 


  • Rôles physiologiques des cellules de Sertoli.

Activation de la spermatogenèse par le biais de l’ABP. Exercent un rétrocontrôle négatif sur la sécrétion de FSH par l’intermédiaire de l’inhibine, et jouent un rôle nourricier pour les spermatozoïdes en maturation.

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